Recrutement IT : Comment rédiger la plus cool des fiches de poste ?

Le marché du recrutement, dans l’informatique, atteint des records depuis 2021. Cette année, 69%[1] des entreprises françaises envisagent de recruter de nouvelles compétences informatiques, avec notamment des besoins de plus en plus importants chez les PME et ETI.

[1] Source : Usine Nouvelle

Malgré cette hausse des besoins de recrutement IT, 70% des entreprises admettent rencontrer des difficultés à recruter, et ce, pour des raisons multiples :

  • Des candidatures qui ne correspondent pas aux attentes ;
  • Une baisse des candidatures ;
  • Des recrues plus exigeantes, qui ne craignent plus la « démission » ;
  • Un vivier de candidats trop limités…et des difficultés à élargir ce vivier vers des recrues plus « atypiques » …
Nous pouvons compléter cela par les retours d’expérience de nos équipes techniques. Chez Cool IT, nous travaillons régulièrement avec des informaticien•nes indépendant•es, qui ont opté pour ce statut, à défaut d’avoir déniché des opportunités, en phase avec leurs perspectives et valeurs.

À force d’être plus ou moins bien démarchés, plus ou moins bien intégrés, elleux ont accumulé un ensemble de « Red Flag », des signaux d’alertes, communiqués largement dans les communautés de développeur•ses :

  • Le manque d’équilibre entre vie pro et vie personnelle ;
  • Les dettes techniques trop importantes ;
  • Les projets hors périmètre ;
  • Les organisations trop cloisonnées (les Tech d’un côté, le Métier de l’autre) ;
  • Le refus catégorique de mettre en place du travail hybride ;
  • Le manque de transparence des rémunérations ;
  • Le peu de temps accordé à la formation, la veille et l’auto-formation…

Mais comment ces personnes arrivent-elles à desceller ces informations, avant même d’avoir intégré l’entreprise ? La réponse…Dès la lecture de la fiche de poste ! En effet, votre fiche de poste peut en dire beaucoup sur les conditions dans lesquelles vos futur•e•s développeur•ses vont évoluer.

Dans cet article, vous trouverez un ensemble de question et de conseils pour réaliser une fiche de poste ciblée et cohérente, et ce, grâce aux étapes suivantes :
  • Valider que c'est bien d'un•e dév dont vous avez besoin ;
  • Cadrer les projets que vous allez lui confier à court, moyen, long-terme ;
  • Définir une promesse claire et réalisable (et un salaire juste) ;
  • Anticiper un parcours de carrière ;
  • Déconstruire vos biais et vos clichés sur les développeur•ses

#1 — Valider que c'est bien un•e dév qu'il vous faut

Les questions à se poser

  • Est-ce que mon besoin fait appel à de la programmation informatique ?
  • Est-ce que je connais les différents types de profil dont j'ai besoin ?
  • Est-ce que je connais les langages de programmation utilisés dans mon entreprise ? À quoi ils servent ? Les personnes qui en sont à l’initiative ?
  • Est-ce que j'ai besoin de compétences en plus de la programmation (gestion de projet, graphisme, sécurité...) ?
  • Ces compétences en plus, correspondent-elles aux compétences de base d'un•e développeur•se ?
  • Ces compétences en plus, sont-elles des savoir-faire ou des savoir-être ?

Pourquoi ces questions ?

L’informatique et les métiers du Digital (plus axés créativité et communication-marketing) regroupent un ensemble de compétences numériques, qui peuvent paraître semblables.

Questionner vos connaissances de ces métiers, vous aidera à confirmer si vous avez besoin d’une personne qui maîtrise la programmation informatique, d’une personne qui intègre du contenu, ou d’une personne qui administre des contenus.

Sans être expert, connaître les bases d’un métier permet d’éviter les écarts entre la fiche de poste, les entretiens que vous allez mener et la réalité du terrain. Programmer, c’est une compétence technique, si ce que vous proposez n’est pas de la programmation, on va vite s’en rendre compte.

En revanche, bons nombres de développeur•ses peuvent avoir des compétences transverses : gestion de projet, graphisme, sécurité, data management…Ces compétences ne sont pas obligatoires dans les cursus de dév, et varient en fonction des parcours (en école, en reconversion, en autodidacte…)

#2 — Réfléchir en amont aux projets qui vont être confiés

Les questions à se poser

  • Combien de projet avez-vous à confier à la future recrue ?
  • Avez-vous déjà eu à travailler avec un•e dév avant ?
  • Qui sont les personnes avec qui la future recrue va travailler ? Travaillent-elles en présentiel ? Distanciel ? Quels sont leurs rôles ? Peuvent-elles encadrer la nouvelle recrue ? Ou inversement ? Ont-elles besoin d’être encadrées ?
  • Quelles sont les technologies et les outils associés à chacun de ces projets ? Sont-ils suffisants ? Sont-ils à jour ? Avez-vous des manques ?
  • Quels sont les délais de ces projets ? À quels stades d'avancée sont-ils ? Leurs objectifs ?
  • Ces projets sont-ils réalisables à distance ? Qu’est-ce qui doit être réalisé en présentiel ? Qu’est-ce qui ne nécessite pas une présence physique ?
  • Avez-vous suffisamment de projet pour un CDD ? Un CDI ? Du temps partiel ? Du temps plein ?

Pourquoi ces questions ?

Après avoir validé qu’il s’agit bien d’un•e développeur•se qu’il vous faut, reste à savoir si vous avez suffisamment de travail à lui donner, mais pas que…Ces questions vont aussi vous aider à évaluer votre environnement technique, et son organisation.

Les acquis et les manques que vous aurez identifiés vous permettront de formaliser :

  • Les technologies et/ou la logique de programmation que la recrue devra connaître ;
  • Les problématiques qu’elle pourrait vous aider à résoudre ;
  • Les compétences relationnelles qu’elle devra développer ;
  • La durée du contrat et les conditions de mobilité ;
  • Son niveau de responsabilité…

#3 — Définir une promesse claire et réalisable

Les questions à se poser

  • Le salaire envisagé est-il juste par rapport aux niveaux de responsabilités, et aux tâches qui seront confiées ?
  • Est-ce que mon entreprise a la capacité de faire évoluer la nouvelle recrue ? En termes de compétences ? De poste ? De salaire ?
  • Quelles sont les valeurs de mon entreprise ? Quelle est sa culture ?
  • Quel type d'organisation mon entreprise est-elle en mesure de mettre en place ? Sur quoi peut-on évoluer ? Sur quoi est-elle figée ?
  • Quelle va être la place de la future recrue dans l'entreprise ? Son rôle ? Le sens de ses missions ?

Pourquoi ces questions ?

La promesse qui découle d’un poste peut être décisive pour un•e candidat•e. En effet, des valeurs fortes, des missions qui ont du sens, peuvent contrebalancer des projets peu « sexy », ou une proposition de salaire un peu basse…Surtout pour les métiers techniques, où les salaires sont très attractifs.

Le sujet du salaire est aussi primordial car, si votre politique de salaire est transparente, votre culture d’entreprise peut être perçue tout comme.

Il en va de même pour les questions de valeur, de sens et d’accompagnement de la recrue. Intégrer une nouvelle personne, c’est intégrer son vécu, et le recul qu’elle pourrait avoir sur votre entreprise.

Il y aura des profils qui s’adapteront complètement à votre organisation, et n’y verront rien à améliorer. D’autres auront des idées, des divergences…mais, en fonction de vos objectifs d’innovation, est-ce vraiment une si mauvaise chose ?

#4 — Définir un parcours de carrière challengeant

Ce dont vous devez tenir compte

  • Les développeur•ses ont besoin de temps dédié à la veille, la structuration de leurs idées, la formation ou l'auto-formation ;
  • Il y a des profils qui souhaiteront gagner en responsabilité, d'autres sont davantage motivés par l’exécution ;
  • Il y a des profils qui voudront voir évoluer leurs réalisations de bout en bout, d’autres juste leur périmètre d’activité ;
  • Il y a des profils qui se satisferont complètement des technologies de l’entreprise (même si elles sont vieillissantes), et d’autres vous accompagneront à rester à l’écoute des tendances, voire être plus avant-gardiste ;
  • Il y a des profils qui souhaiteront rester touche à tout, d'autres souhaiteront se spécialiser (dans la data, l’IA, l'architecture, la sécurité...) ;
  • Il y a des profils qui sont entrepreneur•e dans l'âme, et qui développeront des projets en dehors de l'entreprise (qui peuvent vous servir, ou non) …

Pourquoi en tenir compte ?

Savoir ce qui motive, et maintient la motivation, vous permettra d’anticiper les parcours de carrière et les formations qu’un•e développeur•se pourraient suivre. Savoir que les technologies évoluent aussi vite que les aspirations, vous évitera d’être pris de cours.

Si vous n’avez pas d’idées très claires des perspectives d’évolutions, que vous pourriez proposer à un•e développeur•se, n’hésitez pas à poser la question à celleux avec qui vous travailler déjà. Et si c’est la première fois que vous recrutez ce type de profil, posez la question à des communautés de dév. Quitte à poser la question en entretien !

#5 - Il faut sortir des clichés du geek blanc à capuche !

  • Un développeur, est aussi "une développeuse" ou "un•e développeur•se", avec des origines ethniques diverses
  • Les parcours de dév sont multiples : en grandes écoles, en université, en reconversion, en auto-didacte...
  • C'est un métier tout à fait adapté aux personnes handi, et aux personnes neuro-atypiques
  • L'informatique ça bouge, et ça bouge vite ! Un•e Junior peut autant apporter qu'un•e Senior. Faire collaborer les 2, c'est encore mieux !
  • Junior, ça veut dire "Débutant" pas forcément "Jeune"
  • Senior ça veut dire "Expérimenté", pas forcément "Âgé"
  • Dév, ce n'est pas obligatoirement un travail solo. On peut aussi coder à plusieurs !

Pourquoi en tenir compte ?

Il n’y a pas qu’une « pénurie » de talents. Il y a aussi des talents mis de côté. Mis de côté, parce que nous avons tous des idées préconçues de ce à quoi doit ressembler un•e développeur•se. Et effectivemement, ces idées, ces clichés, sont en pénurie.

En moyenne, les entreprises, qui ont pris le parti de déconstruire le recrutement, pour diversifier leurs équipes techniques, sont 15% à 35%[1] plus performantes financièrement et attractives. Renverser les statuts quo du recrutement IT, n’est pas qu’un enjeu sociétal, c’est aussi un enjeu de développement économique.

[1] McKinsey Diveristy Database « Why diversity matters? »

Pour aller plus loin

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Modèle de fiche de poste gratuit

Découvrez notre interview de Marcy Ericka Charollois
Consultante Inclusion et créatrice de contenus Social Tech


Quels outils pour travailler l'UX de son site soi-même ?

Quand on parle d’UX, on parle d’« expérience utilisateur ». Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de la manière dont votre site guide l’internaute à naviguer sur votre site internet. Selon vos objectifs, l’UX de votre site est censé accompagner l’internaute à aller sur certaines pages et cliquer sur certains liens. Pour guider correctement l’internaute, il faut imaginer, penser, puis créer un parcours. C’est à partir de ce parcours, que l’on décline le « front » d’un site (ce qui s’affiche à l’écran), ainsi que les conditions du « back » (les règles qui font fonctionner les interactions entre le site et l’internaute).

Souvent considéré comme une contrainte de développement supplémentaire, en vérité, l’UX c’est avant tout :


  • Faciliter la navigation et l’accessibilité
  • Définir des interfaces « design », au sens « utiles » et « cohérentes »
  • Créer des parcours efficaces, qui répondent à des objectifs précis



#1 – Qu’est-ce que l’UX et l’UI ?

        L’UX est l’abréviation « User Experience », dit en français « expérience utilisateur ». Il s’agit du parcours réalisé par l’internaute sur un site internet. L’UX Design consiste alors à concevoir des interfaces, afin que cette expérience soit satisfaisante pour vous et pour l’internaute :


  • Pour un site institutionnel, il s’agit de concevoir des pages claires, concises et performantes ;
  • Pour un site marchand, il s’agit de concevoir un parcours d’achat fluide, agréable et facile à comprendre
  • Pour un site type intranet, il s’agit aussi de clarté, de fluidité, notamment pour accéder à la bonne information, au bon moment

Pour cela, il faut être en mesure de répondre aux besoins et habitudes de l’utilisateur.

Le travail côté UI, c’est l’interface visible par l’utilisateur, qui vient après le travail de l’UX. Il s’agit de positionner des éléments comme les boutons, le menu, les images etc. Il s’agit aussi d’associer ces éléments à une charte graphique.

C’est la complémentarité de l’UX, l’UI et du développement informatique, qui permet à un site d’obtenir une optimisation maximale de la navigation.

Avant de vous lancer tête la première dans le développement de votre site, il y a donc des étapes de conception à respecter, basées sur les habitudes de l’internaute, ainsi que vos objectifs (convaincre, vendre, rassembler etc.)

Pour concrétiser cela, il est essentiel de réfléchir à la structure de votre site et au parcours que vous allez proposer aux visiteurs. On parle de wireframe.


#2 – Quelques bases pour une meilleure expérience utilisateur


Faciliter la lecture des textes

Selon la lecture et son sens, il est nécessaire que les zones de textes soient à des endroits stratégiques. La lecture la plus commune est la lecture en Z. Certains sites peuvent aussi utiliser la lecture en T. De plus, pour que la lecture soit agréable, il faut qu’il y ait un équilibre texte / image. Auparavant, la règle disait : 40% image, 60% texte. Maintenant, les choses évoluent et c’est au goût de chacun. Cependant, attention au trop plein de texte condensé, qui peut rapidement noyer l’information.


Adapter la navigation à tous les supports

En un mot : responsivité ! C’est un élément primordial et essentiel pour que tous les navigateurs puissent avoir accès à votre interface, c’est ce qu’on appelle le mobile first. Un site construit sur un écran doit être adapté aux surfaces plus minimes comme celles des smartphones.

Aujourd’hui tout le monde peut se connecter à internet sur son mobile. En fonction de produit que vous vendez, la règle s’impose plus ou moins. Cependant, il n’est plus possible de ne pas le rendre accessible aux mobiles.


Attention au poids des pages

Le poids des pages est important pour qu’elles ne « tournent » pas trop longtemps. Pour cela, il faut veiller à ne pas intégrer trop d’animations, limiter le poids des images et des vidéos. Le choix des éléments visuels de votre site internet doit aussi répondre à des objectifs précis. Si un visuel n’est pas utile à la navigation, qu’il est juste là pour faire « joli », il peut l’alourdir.


Miser sur les CTA

Les CTA, « Call To Action” sont indispensables dans la construction de vos pages. Une page = un objectif = un CTA. De cette façon l’internaute est guidé sur les actions qu’il doit réaliser pour satisfaire ce qui l’a poussé à venir sur votre site. Comme pour les visuels, la place des CTA doit être bien équilibrée, pour ne pas perdre l’utilisateur.


#3 – Quels outils de conception choisir ?

Ces logiciels sont à utiliser en amont si vous, ou une personne tierce, doit se charger de créer des wireframes :


  • Balsamiq 
    • Tarifs accessibles
    • Plusieurs possibilités d’utilisation (en ligne, sur son ordinateur, à synchroniser avec d’autres logiciels de gestion de projet)
    • Possibilité de collaborer à plusieurs
    • Simple d’utilisation
  • Sketch :
    • Tarifs accessibles
    • Utilisation en ligne
    • Très complet et intuitif
    • Possibilités d’y ajouter des plugins complémentaires
    • Demande des connaissances en design

Pour compléter cet article, voici d’autres plateformes qui vous permettront de créer des maquettes et des prototypes :


  • Mockinbird :
    • Outil très facile à prendre en main
    • Possibilité d’animer les wireframes et les maquettes
    • Version gratuite limitée
    • À partir de 12$/mois
  • Axure :
    • Plateforme moins évidente à prendre en main mais plus de liberté d’utilisation
    • Gratuit pour les enseignants et étudiants
    • 29$/mois pour les professionnels
  • Justinmind :
    • Outil de prototypage web et mobile
    • Facile à prendre en main, possibilité d’importer ses propres visuels
    • Possibilité de le télécharger gratuitement ou de choisir un forfait à partir de 9$/mois

Pour créer un site internet, il ne suffit pas de mettre toutes les informations que l’on souhaite. Tenir compte de l’UX, et y réfléchir en amont, facilitent le travail de design et de développement.

De plus, en fonction de vos objectifs, toutes les pages ne se construisent pas de la même manière : il y a des spécificités à prendre en compte, selon si vous voulez informer ou vendre, par exemple.

Enfin, il faut veiller à la fluidité de votre navigation, l’adapter à tous les supports, ne pas surcharger votre site d’images lourdes ou inutiles, et bien positionner les Call-to-action.

Il existe différents outils, en fonction de vos moyens et de vos compétences, pour mieux réfléchir votre site internet, et créer des wireframes.

Psss, un petit secret : les prestations de développement de site internet coûtent moins cher et durent moins longtemps, quand vous avez déjà défini un parcours de navigation et/ou des wireframes en amont 😉


 


Comment sécuriser son code ?

Dans son dernier rapport dédié aux failles de sécurité, IBM a identifié le coût moyen d’une faille de sécurité à 4 millions de dollars. Cisco évoque également qu’une faille de sécurité peut coûter jusqu’à 20% du chiffre d’affaires d'une entreprise.

Certaines de ces failles de sécurité exploitent des vulnérabilités dans le code informatique afin de voler de l’information, s’introduire sur le système informatique, supprimer des données…

De la conception à la maintenance, les développeur-ses peuvent avoir un rôle à jouer dans la protection des données de l'entreprise.

Même si le risque ne peut pas atteindre le niveau 0, je vous propose quelques règles à suivre qui peuvent aider à renforcer ce rôle, sans modifier drastiquement leur activité principale.


Règle n°1 – Toujours concevoir avant de développer

Plus les lignes de code sont complexes, plus elles sont difficiles à maintenir dans le temps, surtout lorsque les développeur-se-s changent.

Pour réduire cette complexité, les équipes de développement doivent pouvoir dédier du temps à la réflexion et à la conception du code.

Plus l’écriture du code est simple, plus elle sera facile à faire évoluer, à transmettre et à maintenir dans le temps.

Règle n°2 – Automatiser les tests

Il est courant que plusieurs développeur-se-s travaillent sur le même code, ce qui amène des problèmes d’intégration et de qualité.

Afin de détecter ces problèmes, on peut opter pour l’intégration continue. Ce type de pratique regroupe un ensemble de technique pour vérifier la qualité du code de manière automatique. Cela aide aussi à identifier s’il y a eu une régression sur le code, et ce, de manière transparente.

L’intégration continue fonctionne grâce à des outils tels que CircleCI, JetBrains ou Travis CI. Ces outils vont reproduire et simuler un déploiement en production, lancer des tests automatiques définis dans le programme…

Règle n°3 – Faire de la veille de vulnérabilités

Une application ou un logiciel informatique utilise régulièrement des bibliothèques externes. Ces bibliothèques peuvent contenir des vulnérabilités, qui peuvent être exploitées par des hackers.

Pour surveiller l’apparition de nouvelles vulnérabilités, le service CVE a pour mission d’identifier, de définir et de cataloguer les nouvelles failles de cybersécurité.

Compte tenu des milliers de vulnérabilités, il existe des plateformes permettant d’agréger et analyser ces failles, selon son existant, le tout en temps réel : Kenna Security Vulnerability Management, Flexera Vulnerability Manager, Tenable.io ou ZeroNorth.

Règle n°4 – Former les développeurs

Les développeur-se-s ne sont pas ou peu formé-e-s à la cybersécurité. Iels appliquent les exigences de sécurité imposées par le-a RSSI et les bonnes pratiques de développement.

Pourtant, ils utilisent de plus en plus de technologies différentes qui amènent leur lot de failles de sécurité.

Les développeur-ses peuvent être le premier rempart aux risques de sécurité. Pour cela, iels doivent être accompagné-es et formé-es aux bonnes pratiques de développement sécurisé.

Iels peuvent être accompagnés sur plusieurs sujets :

  • Apprendre à configurer, intégrer et utiliser des outils cyber sécurité (outil d’analyse de code et vulnérabilités, outil de tests d’intégration…) ;
  • Apprendre à évaluer les risques liés à l’utilisation d’un outil, définir des critères sécurité avant de choisir un outil, identifier les données sensibles à protéger ;
  • Intégrer des méthodes de développement sécurisé, comme définie par l’organisation OWASP

Règle n°5 – Faire de la revue de code

La revue de code est un des moyens les plus efficaces pour réduire des risques de cybersécurité.

Elle consiste à procéder à l’examen du code par un-e autre développeur-se, généralement plus expérimenté-e.

Le processus de revue de code est essentiel, il permet :

  • de réaliser un contrôle qualité en continu ;
  • d’enrichir et d’améliorer la qualité des réalisations des développeur-ses

Il existe plusieurs manières de revoir un code :

  • Pair programming ;
  • Pull requests ;
  • Revue périodique…

Règle n°6 – Réaliser des audits de code

L’audit de code permet d’évaluer en profondeur le niveau de sécurité d’un logiciel ou d’une application. Il est mené par une entreprise tierce.

Un audit de code est réalisé dans plusieurs contextes :

  • Au moment du lancement d’une application ou d’un logiciel contraint par des obligations réglementaires,
  • Lorsque l’application ou le logiciel est massivement utilisé,
  • Au moment où l’entreprise devient publiquement connue, les cyber hackers attaquent particulièrement des entreprises visibles.

Il a un double objectif sécurité :

  • Identifier les vulnérabilités de sécurité ;
  • Évaluer la qualité des mesures de sécurité intégrées au code.

A l’issu d’un audit, un plan d’action technique est fourni qui permet à l’entreprise d’identifier ses points d’amélioration.

Règle n°7 – Activer les logs

Les logs désignent un fichier qui stocke l’historique d'activité d'une application, ou d'un serveur. Pour toute application ou logiciel, il est donc nécessaire d’activer les logs, pour les analyser régulièrement.

Grâce à ces logs, il est possible de détecter des cyberattaques, un dysfonctionnement, des problèmes de sécurité, etc. Ces journaux permettent aux dévs de corriger leurs codes et d’identifier des comportements anormaux.


La sécurité dans le code est au centre des enjeux cybersécurité des entreprises.

Elle doit être utilisée comme un moyen d’améliorer la qualité des développements informatiques et de renforcer la protection de l’entreprise contre des cyberattaques.

Ces règles de sécurité sont les bases pour un premier niveau de sécurité. Elles doivent être revues, renforcées, corrigées de manière régulière.

Enfin, il ne faut pas négliger la partie humaine de la sécurité dans le code : le-a développeur-se. Iels sont en première ligne pour corriger les failles de sécurité, iels doivent être accompagné-es et formé-es aux bonnes pratiques de sécurité, afin de les appliquer dans leur travail de conception, de code et de maintenance.


 

 


Amour & Javascript — Interview de Aude orthophoniste et Simon développeur web

À l’occasion de la Saint-Valentin, nous avons eu l’idée de réaliser des interviews de couples qui baignent, de près ou de loin, dans un secteur informatique. Vous pouvez retrouver une version condensée sur notre compte Instagram : Cool IT.

Par soucis de synthèse, on n’a pas pu partager l’entièreté des interviews sur Cool IT. On profite du Cool IT Blog pour vous proposer l’ensemble des propos qui ont été échangés avec les couples qu’on a rencontrés !

Qu’ils soient un couple de développeur, depuis toujours, ou en reconversion, entrepreneurs ou hybride, nous avons souhaité échanger avec Aude et SimonG. et F.Chenchen et Julien, Fen et Erwan sur la place qu’occupe leur profession dans leur vie de couplecomment ils communiquent et équilibrent le professionnel du personnel.

Pour l’interview du jour, nous avons échangé avec Aude orthophoniste en libéral, anciennement techno-septique, et Simon développeur web full-stack salarié.

 

Est-ce que vous pouvez vous présenter et présenter ce que vous faites dans la vie ?

Simon : J’ai 27, je suis développeur web fullstack pour le compte d’un promoteur immobilier. Je participe depuis bientôt trois ans au développement d’une application de gestion des programmes immobiliers, depuis l’achat des terrains à la remise des clés. Je suis également en reprise d’étude en fac d’Histoire.

Aude : J’ai 30 ans, je suis orthophoniste depuis cinq ans et j’ai monté mon cabinet en libéral il y a un an.

 

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Nous nous sommes rencontrés durant nos années de pratique de la salsa et du rhum.

 

Quels étaient les clichés que vous aviez l’un et l’autre sur la profession d’Orthophoniste et de Développeur Informatique ?

Simon : Je pensais que l’orthophonie se résumait globalement à aider les personnes atteintes de bégaiement.

Aude : Moi, j’avais toujours mis dans le même sac toutes les personnes qui touchent à un ordinateur. Donc (honte à moi), j’avais tendance à présenter Sami comme le mec qui “fait de l’ordinateur”, alors que de dév à technicien informatique il y a plus qu’un fossé !

 

Comment vous parlez du métier de l’autre ?

Simon : Maintenant que je connais mieux son métier, je parle du métier de Maud comme d’un métier utile à la société et sous-évalué humainement et socialement, contrairement au mien.

Aude : Je trouve intéressant les problèmes de conception qu’il se pose. Je vois mieux l’apport du numérique dans des outils de rééducation, notamment dans mon métier et je suis moins fermée à leur égard qu’avant. J’en parle en des termes simples. Je suis en mesure d’expliquer le métier de développeur web tel qu’il le pratique. J’ai compris ce que sont le front et le back, je sais qu’il ne faut jamais supprimer la base de prod (histoire vécue apparemment). Je connais l’organisation possible d’une équipe informatique !

 

Aude, l’activité de Simon a-t-elle influé dans ta manière d’appréhender l’informatique et ton usage d’Internet ?

Depuis qu’on est ensemble, Sami me parle matin, midi et soir des sujets liés à la vie privée sur internet. Il m’a bassinée avec des applications, qui ne collectent pas de données personnelles de manière démesurée.

Verdict, j’ai accepté d’en installer certaines pour tester. Maintenant je les utilise au quotidien : le Proton Calendar, une application de suivi de cycle menstruel, l’application de messagerie Signal, NewPipe (un simili-Youtube).

De manière générale, j’ai évolué dans ma vision de l’informatique et du développement. Je commence même à connaître quelques termes techniques !

 

Simon, le fait que Aude n’avait pas d’intérêt pour l’informatique à la base, a-t-il influé dans ta manière de parler de ce que tu fais ?

Je me rends compte que les discussions que j’ai avec les collègues et amis qui pratiquent le même métier sont toujours obscures, et que des concepts qui nous semblent simples, sont en réalité incompréhensibles.

J’ai donc adapté mon vocabulaire à la maison, prodigué des explications pour tenter de me faire comprendre, lorsque je parle des problèmes que me pose la récursivité par exemple, notamment pour pouvoir me plaindre le soir. Je recueille désormais autant d’empathie que de bâillements, ce qui est un progrès !

Les problématiques tiennent parfois à l’organisation du travail au sein de mon entreprise, sujet qui nous préoccupe tous les deux.

Pour pouvoir en discuter, il a fallu également définir les métiers et missions proches des miennes, comme celles de Lead dev, de Product Owner, de chef de projet informatique, de DSI, …

 

C’est quoi votre quotidien en mode Amour, Gloire, Langage Oral et Ligne de Code ?

En plus du love et du zouk, notre quotidien est rempli de conversations liées au travail, où on se comprend de mieux en mieux, quitte à acquiescer avant d’avoir parfaitement saisi !

Aude : Et grâce à Simon, je ne partage pas mon cycle menstruel avec Mark Zuckerberg 🙂